Il semble bien que le principal obstacle à plus de culture dans le projet européen, soit chacun des Etat-membre, marchandant pied à pied ses entrées commerciales et ses fermetures identitaires, défendant son prestige comme ses industries audio-visuelles.
Il serait téméraire de parler d’intégration de politiques culturel1es nationales au sein d’un ensemble cohérent de 25 pays tant que les états qui le constituent lui refusent l’existence même d’un budget, ou encore limitent la part culturel1e de ce budget à un ridicule 0,003%, à peine 7 centimes par an et par habitant, à partager entre les 25 membres plus les pays limitrophes.
D’autant que certains pays européens sont dévolus à la politique audiovisuelle extra européenne et sont prêts à casser les mécanismes de protection des artistes et de financements culturels en déstabilisant la gestion collective et en attaquant la Copie Privée.
Pour devenir universel et transcendant, l’Art a besoin de se cultiver lentement sur le terreau de ces pratiques, de se nourrir de mobilité et, avant toute chose, de Droits et de financement.
Les droits d’auteurs, droits voisins, droits de l’Homme, à la diversité culturelle, au développement durable, à la participation démocratique, à la place essentiel1e de la culture dans la construction de la société.
Ceci en tenant compte des réalités économiques, sociales et politiques de structures d’horizons très différents, du théâtre de rue aux musiques actuelles, mais toujours articulés autour d’une économie pluriel1e.
Il serait important que les responsables européens esquissent les lignes d’un véritable programme avec les politiques publiques ouvrant d’autres perspectives économiques invitant par ailleurs à repenser les rapports entre l’économie et la société, comme remède contre la résignation politique.